Jour 2, 3 et suivants : Je m'observe
DESTABILISEE... C'est le mot !
Moi qui croyais que les étapes difficiles où j'allais devoir travailler, approfondir... se situeraient bien plus loin dans le programme !
Durant les 2 jours suivants, mercredi et jeudi, je mange, pas de manière compulsive, mais beaucoup et plus comme une urgence, sûrement pour remplir ce stress généré par ce constat. Il faut reprendre les bases de l'alimentation intuitive. N'ai-je pas commencé cette thérapie pour aller plus loin dans mon observation ? Cette énième remise en question, n'est-elle pas bénéfique pour avancer comme je le souhaitais ? Alors, je laisse faire le temps. C'est normal ce que je ressens, cette angoisse, ce stress face à la perte totale de contrôle. Je sais maintenant que je dois en passer par là, que c'est normal puisque mon cerveau n'aime pas sortir de sa zone de confort.
Alors, pendant ces 2 jours, je me suis scrutée avec une certaine bienveillance, ma foi : je dois m'examiner pas me juger ! J'ai réalisé combien mon poids était effectivement le chef dans ma vie !
"Je ferais bien une omelette au chorizo... tiens ! Si j'ajoutais un peu de gruyère râpé ? Ah non, ça va l'alourdir".
L'alourdir
Ce soir là, à cet instant précis, j'ai réalisé que pour moi : gruyère = alourdir la recette = plus calorique = poids sur la balance !
Le mercredi matin, je voulais mettre un pantalon acheté il y a peu et que j'aime beaucoup, mais je me suis dit : "non, je ne vais pas être très à l'aise, je vais remettre mon legging"
Ne pas être très à l'aise
Traduction : ne pas être très à l'aise = me sentir plus serrée = avoir l'impression que tout le monde le remarque = avoir le sentiment d'être jugée = on parle derrière mon dos de mon physique/poids = poids !
Des exemples, comme cités juste avant, j'en ai collectés des dizaines en quelques heures !
En 2 jours, j'ai pris conscience de ce poids, comme ce dernier pesait lourd dans beaucoup de mes réflexions, mon comportement, mon ressenti...
Avant, cette analyse m'aurait conduite à remettre des règles alimentaires dans l'urgence pour me calmer, me rassurer, me raccrocher à quelque chose que je connais, que je mâitrise...
Mais ça, c'était avant !
Si le constat est difficile, il prouve aussi que je sais me remettre en question ; que je suis capable d'aller plus loin ; que je suis capable, aujourd'hui, de prendre du recul, et d'accepter, finalement, de ne rien faire à part : observer !
Il faut voir le verre à moitié plein !
Je décide donc de me faire confiance pour une fois et de franchir, enfin, cette étape du constat passif ! Un petit pas sur ce chemin où l'arrivée représente la paix avec moi-même.
Puis, au bout de ces 2-3 jours, l'angoisse s'est apaisée.